Les 5 erreurs les plus communes en architecture d'entreprise

Et comment les éviter

Les 5 erreurs en architecture d'entreprise

 

L'architecture d'entreprise est une discipline essentielle pour aligner la stratégie d'une organisation avec ses ressources technologiques, humaines et procédurales. 

Pourtant, malgré son importance, de nombreuses erreurs sont commises lors de sa mise en œuvre, ce qui peut entraîner des inefficacités, des coûts supplémentaires et un manque de compétitivité.

Dans cet article, nous examinerons cinq erreurs fréquentes qui peuvent survenir lors de la pratique de l'architecture d'entreprise, et proposerons des moyens pour les éviter.

 

Erreur n°1 : les décisions non tracées ou non validées et les hypothèses ou contraintes non revues régulièrement

Une des erreurs les plus courantes est le manque de traçabilité et de validation des décisions prises au cours du processus d'architecture. 

Sans une documentation adéquate, il devient difficile de comprendre les raisons derrière certaines décisions, ce qui complique la gestion et l'évolution future de l'architecture.

De plus, les hypothèses et les contraintes initiales peuvent changer au fil du temps. 

Si elles ne sont pas régulièrement revues et mises à jour, l'architecture peut devenir obsolète ou inadaptée aux nouvelles réalités de l'organisation.

Une décision prise sur la base d'une contrainte technologique qui n'est plus d'actualité peut limiter inutilement les capacités de l'entreprise. 

Sans traçabilité, il est difficile de savoir pourquoi cette décision a été prise et si elle est toujours pertinente.

Pour éviter cette erreur, il est essentiel de mettre en place un système de documentation rigoureux qui enregistre toutes les décisions, les raisons qui les sous-tendent, ainsi que les hypothèses et contraintes associées. 

Cette documentation doit être régulièrement revue et mise à jour pour refléter les changements dans l'environnement interne et externe de l'organisation.

 

Erreur n°2 : les parties prenantes et leurs préoccupations non cartographiées et les conséquences des décisions sur ces préoccupations non analysées et documentées

Ignorer les parties prenantes et leurs préoccupations est une erreur majeure. 

Chaque décision architecturale peut avoir des impacts sur différents acteurs de l'organisation, et ne pas prendre en compte leurs besoins et attentes peut conduire à des résistances, voire à l'échec des initiatives.

Une modification d'un système d'information sans consulter les utilisateurs finaux peut entraîner une baisse de productivité si le nouveau système ne répond pas à leurs besoins ou est difficile à utiliser.

Pour remédier à cela, il est important de cartographier toutes les parties prenantes, de comprendre leurs préoccupations, et d'analyser comment les décisions architecturales les affecteront. 

Cette analyse doit être documentée pour assurer une communication transparente et faciliter la gestion du changement.

 

Erreur n°3 : les moyens et projets non alignés avec la vision et la mission de l'organisation

Une autre erreur fréquente est le manque d'alignement entre les projets entrepris et la vision ou la mission de l'entreprise. 

Cela peut conduire à une dispersion des efforts, à des investissements non pertinents, et à une perte de cohérence dans la stratégie globale.

Investir dans une technologie de pointe qui n'apporte pas de valeur ajoutée à l'objectif principal de l'entreprise peut représenter un gaspillage de ressources.

Pour éviter cette situation, il est nécessaire de s'assurer que chaque projet et chaque investissement sont en ligne avec la vision et la mission de l'organisation. 

Cela implique une évaluation rigoureuse des projets proposés, en vérifiant leur contribution aux objectifs stratégiques.

 

Erreur n°4 : l'architecture d'entreprise non responsable devant le codir, la gouvernance contournée.

L'absence de responsabilité de l'architecture d'entreprise devant le comité de direction est une erreur qui peut affaiblir la gouvernance. 

Si les décisions architecturales sont prises sans l'implication ou la validation du CODIR, cela peut entraîner un manque de cohérence stratégique et des conflits entre les départements.

De plus, contourner la gouvernance et ne pas avoir des processus intégrés à cette même gouvernance peut créer des silos et des initiatives non coordonnées.

Pour remédier à cela, il est essentiel que l'architecture d'entreprise soit responsable devant le CODIR.

Cela garantit que les décisions architecturales sont alignées avec la stratégie globale et bénéficient du soutien de la haute direction. 

Une gouvernance efficace implique une communication bidirectionnelle entre l'architecture d'entreprise et le CODIR, avec des processus clairs pour la prise de décision et la validation des initiatives.

 

Erreur n°5 : ne pas prendre le temps de définir où l'on est et où l'on va.

Ne pas avoir une vision claire de l'état actuel de l'architecture, ni de la direction à prendre, est une erreur qui peut conduire à l'échec des initiatives d'architecture d'entreprise. 

Sans une cartographie précise de la situation actuelle et une trajectoire définie avec des étapes réalistes, il est difficile de planifier efficacement et de mesurer les progrès.

Par exemple, entreprendre des changements majeurs sans comprendre les systèmes existants peut entraîner des interruptions de service ou des incompatibilités. 

De plus, sans validation par le CODIR, la trajectoire peut ne pas être alignée avec les priorités stratégiques de l'entreprise.

Pour éviter cette erreur, il est nécessaire de réaliser une analyse approfondie de l'état actuel de l'architecture, de définir clairement les objectifs futurs, et de créer une feuille de route avec des étapes réalisables. 

Cette trajectoire doit être validée par le CODIR pour s'assurer qu'elle est en phase avec la stratégie globale et qu'elle bénéficie du soutien nécessaire.

 

 

L'architecture d'entreprise est un élément fondamental pour assurer la cohérence et l'efficacité des opérations au sein d'une organisation. 

En évitant les erreurs telles que le manque de traçabilité des décisions, l'ignorance des parties prenantes, le désalignement des projets avec la vision de l'entreprise, l'absence de responsabilité devant le CODIR, et le manque de planification stratégique validée, les entreprises peuvent améliorer significativement leurs performances.

Il est essentiel d'adopter une approche structurée et collaborative, en impliquant toutes les parties prenantes, en documentant et en validant les décisions, et en s'assurant que chaque initiative est en ligne avec la stratégie globale. 

Ainsi, l'architecture d'entreprise devient un levier puissant pour soutenir la croissance, l'innovation et la compétitivité de l'organisation.

Yann-Eric DEVARS   Architecte d'Entreprise et Urbaniste  Créateur du framework DYNAMAP

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